Accueil > Qui suis-je ? > Sur quoi j’écris... > La souffrance
Le texte qui va suivre est le fruit d’une expérience intime et l’aboutissement provisoire d’une méditation dans laquelle j’ai cherché à démêler la douleur – qui peut toujours venir nous frapper et dont nous ne saurions faire l’économie – de la souffrance névrotique dont je refuse la fatalité. J’ai construit cet article en m’appuyant principalement sur un texte de Paul Ricœur, tout en le contredisant à l’occasion. « Le scandale du mal », reparu dans le numéro de Juillet 2005 de la revue Esprit est un texte dense que le philosophe avait prononcé à l’occasion d’un débat en présence – entre autres – d’Emmanuel Levinas ; il m’a fourni deux concepts centraux pour penser l’autour de la souffrance névrotique : la rétribution et la fixation à l’origine. A partir de ma propre lecture du livre de Job ainsi que de la perspective bouddhiste sur la thérapie j’ai alors pu associer l’idée de solitude à la clarification de l’espace intersubjectif, au vide et à la spontanéité... Une figure était apparue que je vais tenter de partager ici.
En bref...
L’auteur distingue la souffrance névrotique – valeur attachée à l’expérience par la personne elle-même – des douleurs existentielles inévitables et nécessaires. S’appuyant sur « Le scandale du mal » de Paul Ricœur et la perspective bouddhiste sur la thérapie, il montre comment la sortie de la névrose implique une clarification de l’espace intersubjectif qui implique l’entrée dans une forme de solitude. Cette guérison est une libération spirituelle qui entraîne à la joie. Dans cette optique le thérapeute est aussi un ami et un guide qui a déjà pour lui-même entrepris ce chemin.
Cheminement réflexif autour de la souffrance. De l’attachement à l’origine et du principe mortifère de rétribution jusqu’à la joie